FOCOM, Force Ouvrière du Morbihan (FO56) dénoncent un licenciement abusif.
En janvier 2021, la Poste a licencié une factrice de Ploërmel (Morbihan) pour des raisons d’insuffisances professionnelles. Cette décision amène le syndicat Force Ouvrière à saisir le conseil des prud’hommes afin de contester ce licenciement.
Travaillant à la Poste depuis 1994, Danielle*, 52 ans, a été licenciée en janvier 2021 pour insuffisances professionnelles.
Deux ans auparavant, la factrice de Ploërmel était affectée à une nouvelle tournée en voiture. Elle devait donc déposer les courriers de nombreux particuliers mais également professionnels à des heures fixes.
Très rapidement, Danielle se trouve débordée et n’arrive plus à effectuer son travail correctement : « Je n’arrivais pas à finir la tournée dans le délai imparti, c’était trop. Je ne sais comment faisait celui qui la faisait avant moi. »
Angoisse et stress au quotidien
Au fur et à mesure des distributions avec le stress et la fatigue, la factrice commence à commettre des erreurs.
«Elle s’est retrouvée tous les jours en difficulté », commente Philippe Pédron, le représentant de Force Ouvrière Communication dans le Morbihan. Il ajoute : « Elle était en stress permanent. »
Ce représentant s’occupe des facteurs depuis maintenant 11 ans : « C’est un métier que je connais, je sais ce qu’ils endurent parfois ».
Selon Philippe Pédron, la direction de la Poste de Ploërmel aurait dû reclasser la factrice comme le prévoit l’accord de 2017 prévoyant le reclassement des personnes de plus de 50 ans. « Il y a des postes moins stressants que facteur, ils auraient pu lui en proposer. »
Il précise que la factrice avait aussi demandé un accompagnement par un de ses supérieurs pour lui montrer la difficulté de sa tournée. Cette demande « lui a été refusé» signale Philippe Pédron.
La factrice va donc cumuler les erreurs et parfois se mettre en danger. Elle va rouler trop vite et devra faire une remise à niveau auprès d’une auto-école. Elle sera tout de même sanctionnée.
« Vous pouvez partir »
Lors de son dernier jour, Danielle raconte la dureté et la froideur de sa réception : « J’ai reçu une lettre de licenciement alors que j’étais au travail. J’ai croisé mon directeur qui m’a simplement dit « vous pouvez partir », sans aucun état d’âme. Et cela après plus de 25 ans de service… »
Le syndicat Force Ouvrière s’indigne « Silence, on vire » dans un tract racontant l’histoire de la factrice : « Quand on veut virer quelqu’un, tous les coups sont permis. On met le salarié en situation d’échec, on fait durer, on fait des promesses qu’on ne tient pas. Et au final on vire parce que l’on est devenu plus âgé. »
Le syndicat Force Ouvrière et Danielle sont déterminés à agir à l’encontre de ce licenciement en saisissant le conseil des prud’hommes. Le syndicaliste reste optimiste : « Elle a de grandes chances de gagner, Mais la nouvelle loi sur le travail, les ordonnances Macron de 2017, fait que même si on gagne, ses indemnités vont être plafonnées et que l’entreprise ne sera pas obligée de la reprendre. »
De leur côté, la Poste réaffirme les causes du licenciement : « carences professionnelles persistantes malgré la mise en place d’un plan d’accompagnement ».
FOCOM et FO56, à votre écoute!
*prénom d'emprunt
C'est honteux de voir çà ! Le directeur est bien trop confortablement assis dans son fauteuil.
Pour lui, il est facile de décidé derrière un bureau. Qu'il aille sur le terrain avec la factrice justement, ne serait ce qu'une journée. Il comprendra. Je connais une autre factrice dans un pareil cas, elle n'a pas été licenciée par contre.
Mais ils lui ont greffé une tournée supplémentaire.
Quand SARKOZY voulait supprimer des fonctionnaires, on comprend mieux pourquoi maintenant.
A la Défense, c'est pareil ! Manu veut être présent sur les théâtres d'opération Extérieures, mais il a un problème d'effectifs.