Nous, enseignants, lycéens, parents d’élèves lançons un appel : nous ne laisserons pas détruire le Baccalauréat !
Depuis un an, l’Ecole et l’Université sont la cible d’une offensive sans précédent de la part du
gouvernement. Les mesures décrétées dans le cadre de l’état d’urgence, les protocoles
« sanitaires », l’enseignement à distance ont disloqué la scolarité et les conditions d’étude de
millions de jeunes.
Blanquer a pulvérisé le cadre national des enseignements, avec des organisations différentes d’un lycée à un autre.
Les lycéens, qui ont été privés de milliers d’heures de cours, voient la situation intolérable
dans laquelle sont plongés les étudiants avec la fermeture des universités. Confrontés au tri
social de Parcoursup, ils se demandent avec angoisse ce qu’ils feront en septembre prochain.
Le ministre Blanquer utilise le Covid pour liquider définitivement le baccalauréat en le
remplaçant par du contrôle continu local. Il envisage pourtant de conserver des épreuves
terminales et nationales en juin... uniquement pour les élèves des établissements privés hors-
contrat ! Rien ne s’oppose à ce que ces épreuves nationales se tiennent dans tous les lycées au mois de juin. Rien, sinon la volonté d’en finir avec le Baccalauréat, diplôme reconnu dans les conventions collectives et garantissant l’accès de tous aux études supérieures.
Sans qualification, des milliers de jeunes risquent de se retrouver sans rien avec pour seul
avenir l’exploitation sans limite.
La destruction du Baccalauréat signifierait la fin du cadre national des programmes, du droit à
l’instruction, le même pour tous.
Les professeurs et les lycéens ont sans cesse combattu les réformes remettant en cause le
baccalauréat. Juste avant la crise sanitaire, malgré la répression, ils se sont massivement
mobilisés contre les E3C et la réforme du lycée.
Le 12 janvier 2021, les organisations syndicales ont adopté un communiqué :
« Les organisations syndicales SNES-FSU, SNFOLC, CGT Educ’action, SUD Education,
SNALC et SNCL-FAEN réaffirment leur attachement aux épreuves terminales, nationales,
ponctuelles et anonymes, garantes de la valeur nationale du diplôme et de l’égalité des
candidats face à l’examen. Elles demandent leur rétablissement dès cette année et l'abandon
du contrôle continu. »
Nous n’acceptons pas que les lycéens d’aujourd’hui perdent les droits dont bénéficiaient les
générations précédentes. Nous ne voulons pas d’un bac local sans valeur. Nous voulons
l’égalité de tous devant l’instruction et le droit aux études.
Nous décidons de nous mettre en contact, d’organiser des réunions autour de cet appel, pour
que tous ensemble, enseignants, lycéens et parents d’élèves, avec nos organisations, nous
puissions mettre en échec Blanquer dans sa volonté de détruire le Baccalauréat.
FO56 vous informe
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